Dossier : Les relations entre bénévoles accompagnants et soignants
BENEVOLES ACCOMPAGNANTS ET SOIGNANTS : ETAT DES LIEUX ET
QUESTIONS POSEES
Pierre Reboul................................................ p. 7
DONNER DE SON TEMPS. LE BENEVOLAT A SAINT CHRISTOPHER'S HOSPICE, LONDRES
Barbara Monroe........................................... p. 15
LES RELATIONS ENTRE LES BENEVOLES ET SOIGNANTS EN ETABLISSEMENT DE
SANTE
Françoise Demoulin ..... p. 19
ROLES ET RELATIONS ENTRE LES BENEVOLES ACCOMPAGNANTS ET L'EQUIPE
SOIGNANTE AU SEIN DE L'USP DE L'HOPITAL DES DIACONESSES
Gilbert Desfosses, Sylvie Thibaud, Patrick Maigret .... p. 24
LES BENEVOLES DE « LA MAISON » DE GARDANNE
Jean-Marc Lapiana, Daniel Gourmand, Josette Genthier, Marie Daude, Isabelle Paquet, Brigitte
Lepoutre, Sylvie Prévost .... p. 28
L'AIDE APPORTEE DANS LES SOINS PALLIATIFS PAR LES ASSOCIATIONS DE
BENEVOLES
Jean Léonetti ........... p. 33
LE BENEVOLAT D'ACCOMPAGNEMENT EN UNITE DE SOINS PALLIATIFS
Odile Paycheng................................................. p. 36
ATTENTES DES BENEVOLES... FRUSTRATIONS DES BENEVOLES ?
Richard Schwald, Sylvie Arnoux, Dominique Baeumle,
Anne-Marie Boeglin, Claudine Troppi .......................... p. 39
REGARDS CROISES BENEVOLES/SOIGNANTS : UN TEMOIGNAGE
Catherine Finkel................... p. 45
JALMALV ALLIER : UNE "ENTENTE PARFAITE" AVEC L'EQUIPE MOBILE !
TEMOIGNAGE
Michèle Mignot ..... p. 47
OU EN SONT LES RELATIONS SOIGNANTS-BENEVOLES EN FRANCE ?
L'EXPERIENCE DES ASSOCIATIONS JALMALV
René Scbaerer, Pierre Reboul........... p. 50
BIBLIOGRAPHIE :
LES RELATIONS ENTRE BENEVOLES ACCOMPAGNANTS ET SOIGNANTS .... p. 55
Actualité
-ACTUALITESTHERAPEUTIQUES : SOPHROLOGIE ET SOINS PALLIATIFS
Sylvie Sicard.............. p. 65
Analyses d'ouvrages
- LA CHALEUR DU CŒUR EMPECHE NOS CORPS DE ROUILLER. VIEILLIR SANS ETRE VIEUX de Marie de Hennezel
Marthe Thévenot ......................... p. 70
- VOLUNTEERS IN HOSPICE AND PALLIATIVE CARE :A HANDBOOK FOR VOLUNTEER SERVICE MANAGERS de Derek Doyle
René Schaerer ..... p. 70
--------------------------------------
Editorial
Par René Schaerer *
Pour comprendre ce numéro, il faut d'abord se référer à l'article de Pierre Reboul (pp 7-14) qui pose les questions que nous nous sommes posées :où en est, aujourd'hui, en France, la collaboration entre soignants professionnels et accompagnants bénévoles autour des malades enfin de vie ? Ce projet, que décrivent et officialisent des textes de loi ou des décrets est-il passé dans les faits ?
Ou bien nous satisfaisons-nous de peu ?
La situation française est spécifique en ceci que, contrairement à ce qui se passe, par exemple, au Royaume Uni, aux USA ou au Canada anglophone, les soins au sens strict du terme, sont le domaine exclusif de soignants salariés. La fonction des bénévoles accompagnants est donc limitée à la présence et à l'écoute. Il y a là une première mise à distance. Une seconde cause de mise à distance que relève EDemoulin est que « les restrictions budgétaires et l'application d'une nouvelle tarification à l'activité valorisent les actes techniques au détriment de la dimension relationnelle du soin ». Une troisième raison nous paraît résider dans la rareté des rencontres d'évaluation et de mise au point entre équipes soignantes et équipes de bénévoles.
Certains de nos lecteurs penseront que l'intégration des bénévoles à une équipe de soins, comme elle est décrite dans les articles de G. Desfosses et coll. ou dans celui de La Maison de Gardanne, n'est possible et souhaitable que dans des Unités de soins palliatifs. Le modèle du Saint Christopher's Hospice de Londres que décrit l'article du Dr. Barbara Monroe est peut être plus difficile à mettre en place dans des services hospitaliers de spécialité ou dans des établissements gériatriques qui constituent la majorité de nos lieux d'engagement. Peut-être, en effet, est-il bon que les bénévoles accompagnants gardent toujours ce statut de tiers qui leur ouvre pleinement accès à la parole des malades ou de leurs proches. Certains parmi nous pensent qu'il n'est pas bon que les bénévoles « fassent partie de l'équipe », qu'ils aient accès aux réunions des soignants et aux informations qui y sont partagées ; d'autres pensent au contraire qu'on peut élaborer un projet commun, centré sur l'intérêt du malade et de sa famille, qui accorde aux bénévoles, à leur information, à leur fonction accompagnante, une place plus grande et plus reconnue, - sinon dans l'équipe, - tout du moins en étroite collaboration avec elle.
Deux enquêtes réalisées auprès de bénévoles, l'une approfondie (Sylvie Arnoux et coll.), l'autre plus superficielle mais nationale (R.Schaerer et PReboul), montrent que les bénévoles des associations JALMALV se disent en général satisfaits de leur collaboration avec les soignants ; ils pointent néanmoins des insuffisances et appellent à des améliorations.
* René Schaerer,
professeur honoraire de cancérologie, université Joseph Fourier, Grenoble.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire